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1 an en Thaïlande
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10 mars 2009

Féminisme modéré


Question d’une amie cette semaine : « c’est quoi les endroits insolites de Bangkok ? ». Ma bouche s’ouvre pour amorcer une réponse que je pensais évidente, puis je m’arrête. Insolite. Je prends conscience que beaucoup de choses me sont devenues communes, habituelles ici. Et pourtant j’en vois des choses inhabituelles à priori…


Seule nouveauté, le premier départ.

Dans l’arrière-boutique de l’occidentalité la plus tribale, difficile de rencontrer des vrais gens. On est content quand ça arrive, parce que c’est rare, et on n’anticipe jamais le chassé-croisé des départs et arrivées. La précarité du statut nous revient en pleine face. Mais bon, on essaie tous quelque part d’échapper aux éléments établis en partant alors je suppose que c’est la règle du jeu.


Pour essayer de vous faire comprendre notre statut (le statut des femmes) ici sans que vous me preniez pour une chienne de garde, j’essaie une nouvelle fois, de m’expliquer.


En Thaïlande, il existe 3 catégories de personnes : les hommes, les femmes et les farangs hommes. Et nous ? Et nous ? A la longue, les gens finissent par ne plus trop nous considérer, à ne plus trop être attentif. Et bien au delà du fait qu’on soit « sexuellement » transparente ici, l’absence de considération, l’idée qui veut qu’une femme n’ait pas d’opinions, pas d’envies, pas de sentiments ou pas de peurs, cette idée qui s’immisce petit à petit dans leur cerveau à coup de filles trop facilement obtenues, assez dociles et pas vraiment bavardes, voilà ce qui est dur à vivre ici. Beaucoup de femmes blanches deviennent les choses de ces messieurs parce que c’est leur seule manière d’exister. Beaucoup de femmes oublient qu’elles peuvent dire non. Les autres sont tellement sur la défensive qu’elles forment des clubs de femmes blanches esseulées à Bangkok (sur Facebook notamment).

Au milieu, ben on sait pas trop comment se positionner finalement, sauf auprès de certains, qui, différents des autres deviennent nos amis, mais qui, trop vite, s’en vont…

On n’anticipe jamais le chassé-croisé.

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